40 SECONDE EPOQUE. 15ÇJO. Ces deux inftrumens appartiennent à la phyüque, plutôt par leur origine 8c les principes de leur conitruclion, que par leur uiage ; le premier étant proprement à celui des aftronomes, 8c le fécond à celui des na-turaliftes. Par l’un, l’homme eft comme tranfporté dans différens mondes à des distances immenfes; l’autre lui découvre une foule d’êtres qui l’entourent, 8c dont, fans fon moyen, il n’aurait jamais foupçonné l’exiftence. Le premier rfîet à fa portée l’infiniment grand, 8c le fécond, l’infiniment petit. C’eft donc un nouveau bienfait du Créateur, de nous avoir préparé un fupplé-ment à l’organe de celui de nos fens qui eft le plus intéreffant; au moyen duquel la fphere de notre exiftence s’étend , 8c nos idées ainû que nos jouiflances fe multiplient. Tant 8c de fi confidérables avantages, dûs feulement à la différente forme de quelques. petits morceaux de la même fubitan-ce, 8c leur arrangement entr’eux, prouvent combien, 8c quels grands 8c heureux effets on peut attendre des plus petits moyens, lorsqu’ils font choifis par l’Intelligence fur preme, 8c doivent diminuer notre«étonnement