c o D NOUVELLE BIBLIOTHE QJJ E ceux qui ont fait cette démarche ne peuvent. l’Ordination doit fubfifter, etant aulii ineffaqa- Concila . w _i__._T?C 1 fila miA 1p RonfAmp . Xr lìi Cnn» r.r.>r f CbdUon» plus retenir ni gouverner un Svèche. C’eftpour-quoi ils lui déclarent qu’il s’abftienne de fai-reles fonctions d’Evéque dans Arles, & de recevoir les revenus de l’Eglilè jufqu’à ce qu’il ait compara en jugementdevant des Evéques. CONCILE vili. ; de Tolede. 1 jT'’E Concile de cinquante-deux Evéques 1 d’Efpagne, fut affemblé par ordre du Roi < Recefwinthe, l’an 6^. fes Reglemens fonten 1 forme d’actes fort obfcurs , écrits d’un ftyle 1 barbare & plein de fauffes penfées. Ils com-mencent par la lettre du Roi Recefwinthe aux Evéques du Synode, parlaquelle il les exhorte j de fuivrelaFoidesquatrepremiersConcilesge- 1 neraux, de pourvoir au defordre qui arriveroit fi : l’on executoit le ferment que l’on avoit fait d'ex- i terminer tous ceux qui fe trouveroient avoir trempé dans quelque confpiration contre le Prin-ce, ou contre l’Etat ; de rétablir la difcipline des anciens Canons, & de regler les aftaires qui fe prefenteront. Les Evéques obé'iffans à cet ordre duRoi, firent profeffion de tenir lesDécifions des Conciles & des Peres ; firent lire le Symbole que l’on recitoit alors dansl’Officefolennel des Eglifes d’Efpagne, qui eft celui du Concile de Conftantinople, auquel ils avoient ajoùté que le Saint Efprit procedoit du PereScduFils- Ils firent enfuiteunelonguediffertation fur les fer-mens, & citerent plufieurs paffages de l’Ecriture &desPeres, pourmontrer qu’il ne faut pas tenir ni executer les fermens que l’on a faits de fuivr'e de mauvaifes actions ou préjudiciables à l’Etat. Le 3. Reglement eft contre ceux qui font quelques prierespourobtenir le Sacerdoce. On les déclare excommunicz , & Fon prive ceux qui donnent ou qui recoivent ainfi les Ordres', de leur Dignité; lesderniers font mémemis en penitence dans un Monaftere. Les trois Regle-tnens fuivans font faits pour conferver la pure-té dans le Clergé. Le 7. eft contre un abus par Iequel des perfonnes ordonnées Evéques ou Prétres, croyoient étre libres de quitter le Sacerdoce , fous pretexte qu’en le recevant ils avoient dit qu’ils ne le vouloient pas recevoir. Le Concile déclare que celane fe petit; &que comme le Baptéme donné à des perfonnes qui ne veulent pas le recevoir , & aux enfans qui a’en Iqavent rien eft valable ; de mérne aulii ble que le Baptéme, le faint Chréme&la Con-fecration des Autels. Ainfi l’on ordonne que Toltile^ ceux qui aprés leur Ordination retourneront dans le monde & fe marieront, feront chalfez de l’Eglife & renfermez dans un Monaftere pendant toute leur vie, pour y faire penitence. Le 3. Reglement défend d’ordonner à l’avenir au-cun Clerc qui ne fijache le Pfeautier , les Can-tiques, les Hymnes d’ufage, & les ceremonies du Baptéme : & que fi quelqu’un de ceux qui font ordonnez ignorent ces chofes, ils feront contraints de les apprendre. Le p. défend de manger de la viande en Caréme , & ordonne méme à ceux qui ont befoin d’en manger, d’en demander permiffion à l’Evèque. Le io. Reglement concerne l’éleétion des Rois & les quali-tez qu’ils doivent avoir. L’onziéme confirme les anciens Canons des Conciles. Le 12. confirme le Decret du Concile de Tolede , temi fous Sifenand touchant la feureté des Rois. Ils finiffent par des voeux en faveur/ du Roi Recefwinthe, & par une confirmation generale des Reglemens precedens. Les Aétes font fignez non l'eulement de cinquante-deux Evéques, mais encore de neuf Abbez, de dixPrétresou Diacres deputezd’Evéques, &feize Seigneurs. Il y a encore un autre Decret de ce Concile touchant la difpofition des biens des Rois, qui eft confirmé par un Edit du Roi Recefwinthe. Dans ce méme Concile, les Juifs convertis pre-fenterent un Placet, par Iequel ilss’obligeoient de renoncer fincerement à la Dottrine & aux Ceremonies des Juifs. N C I L E IX, E To L E D E. Eux ans aprés le méme Roi Recefwinthe fit aflèmbler un Concile Pi ovincial, dont les Evéques voulant renouveller l’ancienne Lf Difcipline & publier les Canons des Conciles, Ts ~ crùrent devoir cómmencer par faire des Loix pour fe reformer eux-mémes: cardifent-ilsdans la preface , il fieroit mal à des Superieurs de vouloirjuger leurs inferieurs, avant que del’étre eux-mémes par les loix de la Juftice méme. Les Jugemens font bien mieux rendus quand la vie des Juges eft bien réglée 5 & quand leur probité eft connuè , l’on a bien plus de fou-mifiion pour leur jugement. Ils défendent donc x. aux Evéques & aux au«