DES AUTEURS E C 'fheoM Outre cés trols Livres nous avons encorefous le Evimi le notti de Theophile un ouvrage Latin des Coril-mèntaires allegóriques fur les quatte Evangiles, che qui èft dans la Bibliotheque des Peres. Des le temps de faint Jerome il y avoit un Commentale fur l’Évàngile fous le noni de Theophile , dont il rapporte plufiéurs paffages daiiS fon Commentale fur faint Matthieu , il y avoit auffi des Commentaires fur les Proverbes de Salomon, mais ce Pere remàrque dans fon Livre des Ecri-vainsEccle'fiàftiques, qtfils n’eftoient ni de l’é-légance, ni du itile des ouvrages de Theo-phile. a Ceuxquì fi font imaginet, &g.] C’aefte' l’imagi-aation d’un certain Guillaume Arcbevéque deTyr , qui a e'crit du temps de S. Bernard l’Hiftpire des Croi-ladeslib. 4. chap. 9. c’eft une erreur. grólfiere , cari! faudroit polir cela,' qtìe Theophile éut vccii plus' de 150. aris. ,. b Ordònné Évfaue d'Mùtioche.] Il fut le fixieme. Le premier, fùivant Eufebe fut Evodius, le deuxié-me faint Ignace, le troifiénie Heròn, le quatriéme Corrìeille , le cinquiemé Heros , & Theophile le fi-xieme. S. Jerome dit en ùnendroit, qu’il eftoit le feptiéme , mais il fe tr.ompe , Eufebe dans. fa Cfironi-que, & dans fon Hift©ire rapporte fon ordìnation. à la huitie'me année de l’Empereur Marc, c’eft la 170. de l’Ere vulgaire. c 'pufauau commencement de l'Empire de Commode.] Eufebe lui donne pour fucceltèur Maximin la dix-fep-tiéme anne'é de l’Empereur Marc-Antonin, mais dans là Chronòlogie des EftìpèréUfs , qùe fait Theophile à ; là fin de fon troifieme Livre à Autolycus, il conte 19-. àns io, jours de l’Empire de Verus, c’eft à-dire, du méme Empereur Antonin,& oh ne peut pas dire, qu’il fàiìie met'trò 1 6. àns pouf 19 .comme il eft dans là ver-fioh. Car par le cal’cùl dii total des ahne'es des Empe-•r'eurs qui fé montent à 213.7. ans un jour,il paroìt qu’il ■£aut qu’il y ait 19. Il faut donc ou qu’il fe foit tròmpé en cpntant plus d’années du regno de 1’Empereur, fous lequel il vivoit, qu’il n’y en avoit d’e'cheiies , ce qui n’eft pas croiable, ou qu’il n’ait écrit ces Livres , qu’a-pre's ce temps, fóus le commencement de 1’Empire. de Commode ;. cela cftant il he. peut avoir eu Maximin pour fùccefleur, que fan 181. de l’ Ere vulgaire, à moins qu’il n’ait erte or donne' de fon vivant, pour lui fèrvir de Coadjuteur. Il y a plus d’apparence , qù.’Eu-"febe s’eft troni pe' d’ùne ailne'e , ou deux. Nicephore dans fa Chronographie des Patriàrches d’Antioche donnei 3. ans à Theophile, ce qui le rapportò àno-•ftre opinion. d Et fin traité cantre PHerefie d'HermogenesEufe--be liv. 4. chap. 2.4. ’AttÒ ’dv®- ìsk enfinoti dvrcS A.óya. Saint Jerome, Sub Imperatore M.. Mntonino Vero librum conira. Marcioncm comgofifi qui tifane hodie extat. Et Eufebe. KmI àbho Ve&t c^‘?scnv Saint Jerome , & contro. Hérefon Hermogenis liber unus, >£■ Viva Kwfyr, (wsjtt Evt* Saliit Jerome ? C L E S I A S T I QU E S. &7 €ST etiti breves , elegantefaue traElatus ad Mificationent Ecclesie pertinentes, é Dtinom de Trinité."\ Lib. 2.. p. 94.■& 1.00. f Mais ces expreffions, qui lui font cómmunes avecpiu» [ieurs anciens, avoient un au.tre fins dans leur bouchel\ Par la premiere, expreflìon, » ils ne vouloient dire au • tre chèle, comrnenousavonsde'jafemarqué, fi non que c’eft par leVerbe, queDieu fe faifoit connoitrc aux hómnies, c’eft pourquoi quand Theophile dit,qué le Verbe èft dans le lieii, & que le Pere n’y peut ette, il veut diré feulement, que le Verbe paroìt aux hommes dans le liéu, comme ifs’eft apparu à Adam dans le Paradis Térreftre& qiìe-le Pere n’y paroìt point, c’eft lé fyftème dès ancièns. La feconde expreflìon feroit plu s difficile àexpliquer, s’ils ne 1’expliquóient eux-me-mes, parce qu’ils.avouent, que le Verbeeft e'ternel, oc qu’il a efté de tome etèrnité en Dieu, comme fon con • feil, fafagefle, & fa parole. Mais ils difènt, que ce méme Verbe qui éftoit en Dieu,eft en q.uelque maniere forti de Dieu, .quand Dieu a voulu cre'er le monde , parcé qu’il a comménce' àfefervirdece Verbe, pour agir à Pexterieur, c’eft ce qu’ils appellent proceinon > prolation, & méme generation du Verbe, ce qui n’ém-1 pefche point ,.què le Verbe n’ait elle' de tonte e'ternité p i & engendre' efternellement du Pere en la maniere que nous le concevons. Mais ce n’eft pas ce qù’ils appellent generation. C’eft ainfi que parient avec Theophile » ' Athenagore, Tatien, Tertullien, I’Auteur du Livre de laTfìnité’eritre les céuvres de ce Pere. La&ance, l’Aur teùr des Hómelies' attribue'es à Zenon de Verone, & apre's eux Rupert dans fès commentaires fur la Genefe"* APOLLINAIRE D’HIERAPLES. APollinaire Évèque d’Hieraples ville de Phry- gìè, compofa plufiéurs ouvrages fousTEm-Mttc ... pire de Marc-Antonin, dont il ne nous rette que d’Àimt-lestitres. Le premier eftoit une Harangue ad-dreffée à l’Empereur pour défendre la Religion des Chrétiens. Le fecond un ouvrage contre les Gentils divifé en cinq Livres. Le troifiétne deux Livres de la Verité. Le quatriéme deux Livres contrelesjuifs. Lecinquiémeeftoit un, ouplu-fleurs traitez contrelà Sectedes Montaniftes, qui commencoit à fe former. Ce font-làtous. les .ouvrages de cét Aùtèiir,citèz par Eufebe, & par faint Jerome a. Ces ouvrages fùbfiftoient encore du temps de Photius,qui avoit lù les Livrea contreie i Gentils, & les.Livres de la Prete, & de la Verité b. Udirquecét Autcur eft eftimable pourfadoétri-1 I a ne,