a® tterUMs. r'cs Chrctiens , Gclafe le met au rang des apocryphos. d Il a élé cité cornine un Livre de grande auterité.] Termitai le blàme, mais aprés ótre devenu Montanifte : Origenes remarque, que quelques Chrétiens le me'pri-fent, mais pourlui il le revere. S. Jerome en un endroit Faccufe de folio, mais en d’autres il le lode. S. Profper le rejette comme unAuteur de nulle autorité: mais c’eft qu’à peine le connoilToit-il. CLEMENT R O M A I N. $. cie- C Aint Clement Difciple , & Coadjuteur des meni Ro- Apótres a, fot ordonné Evèque de Romei main. aprés Saint Anaclet Fan 93. de Jesus-Christ. On lui attribué plufieurs ouvrages, dont il y en a qui font veritablement de lui, d’autres qui font anciens, quoique fuppofez, & d’autres qui font fuppofez, & nouveaux. On ne peut mettre au nombre des ouvrages, qui font veritablement de cet Evéque,que les deux Epitres aux Corinthiens, dont la premiere fi celebre parmi les anciens c eft indubitablement de lui. Voici comme en parie faint Irenée dans fon Livre 3. chap. 8. Du temps de S. Clement, dit-il, à l’occafton d’une grande di-njìjìon, qui cftoit dans I Eglije de Corinthe, l’Egli- { fe de Rome écrivìt une tres-forte Lettre aux Corinthiens , pour les remettre en paix , dans laquelle elle releve leur foi, & leur annoace des traditions, \ quelle avoit repudi depuis peu des Apótres. Cette Lettre qui aété citée parfaint Clement d’Alexan-drie, parOrigenes, pat Eufebe, parfaint Jerome , & par Photius, a long-temps efté cachée, 1 jufqu’à ce que Patricius Junius l’aiant trouvée dans un ancien Manufcrit ila donna au public,& ; la fit imprimer à Oxford en 1633. Aprés l’Ecriture Sainte, c’eft à mon avis un des plus beaux monumens de l’antiquité. Il y ex-horte les Fidelles de l’Eglife de Corinthe , qui eftoit troublée par la revolte de quelques Chré-tiens , qui ne vouloient pomt fe foùmettre à leurs Pafteurs legitimes, il les exhorte, dis-je,de rentier dans Funtori, & de chercher la paix. Il leur recommande particulierement de fe tenir dans l’obeilTancé, & dans la foùfniflìon qu’ils de-Voient à leurs Conduétcurs, il blàme ceux qui troubloient l’Eglife, & qui faifoient des cabales contre leurs Pafteurs, pour prendre leur place. Il comnaence par les faire reflouveair du boa-] NOUVELLE BIBLIOTHE QJJ E heur de la paix, dont ils joiiiffoient auparavaftt , y_ cfe. il leur fajt en-fùite connoìtre le malheur de leur mcnt divifion, & leur montre, par plufieurs exemples, main, combien elle a toujours efté fonefte, & defagrea-ble à Dieu. Il les exhorre enfuite à fa-ire peniten-ce, enpratiquantl’humilité, l’ebeiffance, &là charité pour imiter l’humilité de Jesus-Christ, & la mifericorde de Dieu dans l’elperance de la Rellirrection. Il prend delà occafion derecom-mander aux Fidelles la pratique de plufieurs ver-tus Chreftiennes, & l'obfervatàon d’une difci-pline reglée. Il leur remontre, que c’eft tres-mal fait de s’élever contre les Pafteurs , & les Evè-ques eftablis par les Apótres, ou élus aprés leur mort par les Fidelles. Il fait voir la grandeur de la faute de ceux qui eftoient les Auteurs de certe divifion, & les preffe vivementdeferemettreà leur devoir en obeiffant à leurs Pafteurs, & en fe ■réiiniflànt avec les autres Fidelles. Voilà le fu-jet de cette Lettre écrite par fàint Clement au nom de l’Eglife Romaine à l’Eglife de Corinthe Vers la fin de la perfecution de l’Empereur Do-mitien. Son file , dit Photius, eft fimple , net, & il approche de la Maniere ndùve , &peuétu-diée des anciens Auteurs Eccleftaftiques. J’ajoùte, qu’il yparoit beaucoup de force , & d’onétion accompagtiéedeprudenee, dedouceur, de.zelé, & de charité. La feconde Lettre de S. Clement n’eft pas fi certainement de lui. Eufebe, S. Jerome, & Photius retnarquent, qu’on a fujet dedouterde la veriré de certe Lettre , à caule qu’elle n’eft póint circe par les anciens, cependant quelques Péres ont cité ces deux Lettres, cornine 11 elle* euflènt efté d’égale autori té. e Le fragment qui nous refte de cette derniere Epìtre donnée en Li-tin par Vindelin, & en Grec par Patricius Junius eft une exhortation àia pratique de la Penitence., & des vertus Chreftiennes, en veué de la miferi-corde de Dieu, Ssde la recompenfe quieftpro-- miféauxChreftiens. , Outre ces deux Lettres Fon a attribué à Saint I Clement dés les premiers fiecles de l’Eglife plufieurs grands ouvrages , qui n’eftoient point de lui, comme font, dit Eufebe au Livre 3. defoa Hiftoire chap. 38. les difputes de S. Pierre, & ' d’Appion, dont les Auteurs anciens n’ont fait aneline, mention, &qui contiennent deschofes étoignées delapureté de la docftrine des Apótres. On peut conjecturer que cetouvragefaifoitpar-tie du Livre , qui éft intitulé Recognitiones Clementis, qui eft àppèllé auffi les voiages, l’itine-raire, ou les Aàes de S. Pierre. Cet ouvrage quoi que fuppofé eft ancien eftant cité parOri-! genes, /par Eufebe , par Saint Athanafe, par j SaiijtEpiphane, parSamtJqxóme, &parl’Au-teur